Le passé énigmatique : une plongée en profondeur dans l’histoire de l’herbe dans la sorcellerie
Un nuage de mythes, de peur et de fascination entoure la sorcellerie depuis des siècles. Cependant, un aspect qui a suscité l’intérêt au fil des années est la relation entre la sorcellerie et la consommation de diverses substances, notamment l’herbe. La sorcellerie trouve ses racines dans d’anciennes pratiques populaires qui combinaient des éléments de spiritualité, d’herboristerie et de guérison. Tout au long de cette histoire, l’utilisation de plantes psychoactives a joué un rôle important dans la fabrication de potions, de pommades et de rituels. L’une de ces plantes, le cannabis, familièrement connue sous le nom de mauvaise herbe, a joué un rôle intrigant dans cette histoire magique.
De la préhistoire aux civilisations anciennes
L’usage du cannabis à des fins médicinales et mystiques remonte à des milliers d’années. Des preuves archéologiques suggèrent que les sociétés préhistoriques consommaient déjà du cannabis dès 5 000 avant JC dans certaines parties d’Asie et d’Europe. La plante était cultivée pour ses fibres, ses graines et ses propriétés psychoactives, qui étaient exploitées dans divers rituels et pratiques de guérison.
Des civilisations anciennes comme les Scythes, une culture guerrière nomade d’Asie centrale, auraient utilisé du cannabis lors de rites funéraires. Hérodote, l'historien grec, a écrit sur les Scythes et leurs rituels qui consistaient à jeter des graines de chanvre sur des pierres chaudes pour créer une fumée enivrante. Des pratiques similaires ont également été enregistrées dans les rites des anciens Thraces, étroitement liés aux Scythes, qui étaient connus pour avoir eu des chamanes – une figure ressemblant à une sorcière – dans leur société.
Le cendrier de carte de tarot Stoner / Porte-carte de tarot
La sorcellerie primitive et le « breuvage des sorcières »
L’usage du cannabis dans la sorcellerie est devenu plus important à l’époque médiévale, notamment en Europe. La concoction communément connue sous le nom de « breuvage des sorcières » était en fait un puissant mélange de diverses substances psychoactives. Ces substances comprenaient souvent des plantes de la famille des solanacées, comme la belladone, la jusquiame, la mandragore et parfois le cannabis.
Les femmes compétentes dans l’utilisation des herbes à des fins médicales, obstétricales et spirituelles créaient ces mélanges. Les ingrédients étaient généralement bouillis dans une infusion ou mélangés à une pommade. La substance résultante, lorsqu'elle était ingérée ou appliquée sur la peau, provoquait des hallucinations et des états altérés de conscience, un état qui, selon les pratiquants, leur permettait de communier avec les entités divines ou spirituelles.
High Magick - Un guide du cannabis dans les rituels et le mysticisme
Les procès des sorcières et le cannabis
Alors que le christianisme se répandait dans toute l’Europe au Moyen Âge, la peur et la suspicion autour de ces pratiques se sont accrues, conduisant finalement aux tristement célèbres procès des sorcières. Le « breuvage des sorcières » était diabolisé comme une concoction du diable et son utilisation était considérée comme hérétique.
Le Malleus Maleficarum, un manuel destiné aux chasseurs de sorcières rédigé en 1486, fait indirectement référence à l’usage de substances psychoactives, dont le cannabis. Il explique comment les sorcières pouvaient « soulever des tempêtes » et « voyager dans les airs » – on pense maintenant qu'elles font référence aux effets psychotropes de leurs concoctions à base de plantes. Malgré la persécution généralisée, la consommation clandestine de ces substances, dont le cannabis, s'est poursuivie, préservant ainsi ce savoir mystique pour les générations futures.
La sorcellerie moderne et la renaissance de l'herbe
La sorcellerie moderne, souvent appelée Wicca ou néo-paganisme, a connu une résurgence au XXe siècle. De nombreux praticiens modernes sont retournés aux racines de la sorcellerie, explorant l’utilisation des herbes dans leur pratique. Le cannabis a trouvé sa place dans ce renouveau, non seulement en raison de ses propriétés psychoactives mais aussi en raison de ses qualités curatives.
Certaines sorcières modernes utilisent le cannabis dans leurs rituels pour les aider à atteindre un état méditatif, facilitant ainsi une connexion plus profonde avec les forces spirituelles. Les huiles et l'encens infusés au cannabis sont courants dans de nombreuses pratiques d'onction et de purification, respectivement. Son utilisation se retrouve également dans la « sorcellerie verte », une branche axée sur la magie de la nature et l'herboristerie.
Bâtons d'encens au cannabis HEM (20 grammes)
Le point de vue juridique
À mesure que le statut juridique du cannabis a évolué à l’échelle mondiale, avec de nombreux pays décriminalisant ou légalisant son utilisation à des fins médicales ou récréatives, son rôle dans la sorcellerie a également connu une transformation. Les sorcières qui consomment aujourd’hui du cannabis dans leurs rituels peuvent le faire plus ouvertement. Cependant, il est important de se rappeler que la légalité varie d'un endroit à l'autre et qu'une utilisation responsable et licite est indispensable.
Conclusion
L’histoire de l’herbe dans la sorcellerie est celle de l’utilité, du mysticisme et de la résilience. Des sociétés préhistoriques à la sorcellerie moderne, le cannabis s’est avéré être un outil durable pour ceux qui cherchent à explorer les domaines au-delà de notre conscience quotidienne. Cette plante, vilipendée et vénérée dans des mesures égales, continue d’occuper une place essentielle dans les annales de la sorcellerie, tout comme dans notre compréhension plus large de la relation de l’humanité avec la nature.
La véritable essence de la sorcellerie réside dans son respect pour la Terre et ses offrandes. À mesure que le monde continue d’évoluer et que nous approfondissons notre compréhension des plantes comme le cannabis, nous pouvons peut-être tirer des leçons du passé et reconnaître les liens profonds que nous partageons avec la nature, et bien sûr, la magie qui réside en elle.